Êtes-vous fait pour la prépa? article du Figaro

Les classes préparatoires aux grandes écoles sélectionnent les meilleurs bacheliers de France. Des élèves brillants et déterminés, capables de supporter, entre autres, une charge de travail des plus intenses. Êtes-vous de ceux-là?

Avez-vous de la réserve?

Le processus de sélection en classe préparatoire repose sur l’étude de votre dossier scolaire de première et de Terminale: vos notes, votre rang dans la classe, vos appréciations… «En plus d’être bonnes, les notes doivent être homogènes, indique Hélène Derville, directrice du Centre d’information et d’orientation (CIO) de Nantes. Quant aux appréciations, elles sont scrutées à la loupe. Ce sont elles qui déterminent le mieux le potentiel réel de l’élève. Si un élève a de très bonnes notes, en travaillant d’arrache-pied, mais qu’il n’a pas la capacité de travailler encore d’avantage, il aura peu de chance de réussir sa prépa.» La prépa est donc à éviter si, même en étant d’un bon niveau, vous vous sentez déjà au maximum de vos capacités.

Êtes-vous tenace et rigoureux?

Il faut vous préparer à affronter des phases de découragement. «Les premiers résultats en classe prépa ne sont généralement pas bons, souligne Hélène Derville. Si la plupart des élèves sont capables de le surmonter, en se disant qu’ils ne peuvent que s’améliorer, d’autres n’y arrivent pas et abandonnent. C’est un premier écrémage.» Si vous êtes sur le point d’intégrer une prépa, c’est aussi parce que votre méthodologie et vos capacités de travail ont su convaincre vos professeurs, mais vous devrez faire preuve d’encore plus de rigueur. «Ce qui est vu dans la journée doit être acquis le soir même», insiste la directrice.

Avez-vous suffisamment confiance en vous?

L’un des éléments déterminants de la réussite en classe prépa est le niveau de votre estime personnelle. «Pour de multiples raisons, même les très bons élèves peuvent souffrir d’un manque de confiance en eux, rappelle Patrice Huerre, pédopsychiatre spécialiste des questions de scolarité. Ce sont d’ailleurs souvent les élèves les plus brillants qui se sentent le plus fortement remis en cause, dans leur fort intérieur, face à des critiques et des résultats décevants.» Vous ne pourrez donc vous épanouir en prépa qu’à condition d’accepter qu’une mauvaise note ou des critiques négatives ne sont pas définitives.

Êtes-vous endurant?

Les élèves préparationnaires travaillent près de 60 heures par semaine, réparties entre les cours et leur assimilation, les travaux pratiques, les interrogations (colles ou khôlles), les devoirs à rendre, les exercices… «L’élève doit adopter une posture de marathonien, explique Patrice Huerre. Car si le rythme est effréné, c’est d’abord celui d’une course de fond. Le but n’est pas de tout donner à certains moments, pour avoir quelques bonnes notes. Il faut savoir gérer son effort.» Ce marathon «très encadré» vous laissera donc peu de temps pour une vie personnelle et des activités extrascolaires. Cela suppose aussi d’être prêt à vous engager dans un cursus long: minimum trois ans d’études après les deux années de prépa.

Source: https://etudiant.lefigaro.fr/article/etes-vous-fait-pour-la-prepa-_a0aae58e-2f71-11e9-a4bc-c0ff9be8eca7/?utm_term=Autofeed&utm_medium=social_lefigaro&utm_source=Twitter#Echobox=1550059223

février 26, 2019

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